Visualisation VS imagination créatrice
Par gilles le mercredi, août 13 2008, 00:09 - Techniques - Lien permanent
Dans l’Art du Qi du Taïjiquan, nous utilisons un procédé appelé « imagination créatrice » qui est souvent confondu avec un autre procédé bien connu appelé « visualisation ». Les deux procédés sont bien différents.
LA VISUALISATION
En résumé, « la visualisation est cette capacité mentale que nous avons de nous représenter un objet, un son, une situation, une émotion ou une sensation. Selon son intensité, cette représentation peut déclencher plus ou moins les mêmes effets physiologiques que le ferait la réalité. » PasseportSanté.net
Le procédé de la visualisation qui a été attribué au Dr Carl Simonton dans les années 1970, est expliqué en détails ici :
http://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=visualisation_th
http://www.passeportsante.net/fr/audiovideobalado/Balado.aspx
La visualisation s’adresse à la personne. Elle peut changer son conditionnement, elle peut améliorer ou corriger certains comportements. La liste des applications thérapeutiques est longue. Plusieurs sportifs améliorent leurs performances en utilisant des images positives. La visualisation peut aussi aider certaines personnes souffrant du stress.
Aussi positive soit-elle, la visualisation comporte cependant un aspect insidieux. Souvent elle procède en séparant le mental et le physique et dans ce cas, elle accentue cette séparation. Les créateurs lointains du l’art du Qi du Taïjiquan sont arrivés à l’évidence que le mental et le physique sont comme le côté pile et face d’une pièce de monnaie. Leur existence séparée est une illusion ; leur fonctionnement séparé est aussi une illusion. Le sentiment que nous avons de leur séparation est une illusion tenace et la source importante d’une grande confusion.
En utilisant la visualisation, nous soulageons des petites souffrances, mais nous alimentons par le fait même une grande confusion, celle du sentiment de la séparation du physique et du mental. Est-ce à dire qu’il faut condamner la visualisation ? Pas du tout, mais dans le domaine de la santé, c’est au médecin qui désire utiliser la visualisation d’évaluer si les bienfaits qu’elle peut procurer compensent cet inconvénient.
L’imagination créatrice, quant à elle, remonte aux origines lointaines du Taïjiquan, lors de l’élaboration de l’alchimie interne taoïste. L’imagination créatrice permet à notre écoute et à notre sensibilité de s’exprimer plus naturellement. Son action sur le conditionnement et le comportement est secondaire. Ce n’est pas le but visé.
Dans l’imagination créatrice, nous utilisons une image que nous appliquons toujours à une sensation déjà existante, ce qui n’est pas toujours le cas avec la visualisation. Durant toute l’opération, nous gardons la sensation présente pour l’éclairer de façon très particulière. Chaque opération a été longuement expérimentée, quelquefois sur plusieurs générations, afin d’observer ses effets à long terme avant d’être adoptée comme une technique valable qui va dans le sens du naturel.
La visualisation est utilisée à des fins thérapeutiques. L’imagination créatrice n’a pas d’autre objectif que de favoriser l’écoute et la sensibilité naturelle.
Ainsi, avec l’imagination, le mental s’éloigne du physique. Les inventeurs lointains du Taïjiquan ont découvert que l’imagination pouvait aussi servir à les ramener ensemble.
Avec la visualisation, l’imagination se déploie pour remplacer un lion imaginaire par un mouton imaginaire. Avec l’imagination créatrice, l’imagination se déploie et se referme avec une grande souplesse et le lion imaginaire retourne au néant après avoir accomplis sa tâche.
Avec la visualisation, l’imaginaire prend son envol. Avec l’imagination créatrice, l’imagination retrouve sa flexibilité naturelle.
La visualisation est un outil qui peut aider à mieux fonctionner dans certains cas très précis, même si elle peut nous éloigner du naturel.
L’imagination créatrice est un jeu qui peut permettre de nous connecter avec notre nature profonde. À moyen et à long terme, ce retour au naturel ne peut que nous aider à contrer certaines dysfonctions quotidiennes.
À première vue, confondre la visualisation et l’imagination créatrice peut sembler banal. Mais comme nous venons de le démontrer, les deux procédés sont à l’opposé l’un de l’autre. Souvent un élève de Taïjiquan ne fait pas la différence entre les deux, ce qui n’est pas grave en soi, aussi longtemps qu’il suive les consignes. Cela devient plus grave si c’est le professeur de Taïjiquan qui commet l’erreur. Celui-ci entraîne alors ses élèves dans une direction diamétralement opposée à l’art du Qi, à l’art du Taïjiquan et au naturel.
Nous ne rappellerons jamais assez l’importance de s’adresser à un professeur qualifié.
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Séparation, rapprochement... Il n’y a pas de séparation sans rapprochement. Il n’y a pas de rapprochement sans séparation. Comme pour le mental et le physique. Il n’y a pas de haut sans bas et il n’y a pas de bas sans haut, comme il n’y a pas de chaud sans froid et de froid sans chaud, dit le Tao Te King. C’est le Yin et le Yang. Rien n’existe sans son opposé. Le relatif porte la marque du naturel.
Séparation (Qui t’a montré ce long chemin) / Rapprochement (Jusqu’au jour de ton retour)
Cesaria Evora - Sodade
Magrite - Décalcomania
En résumé, « la visualisation est cette capacité mentale que nous avons de nous représenter un objet, un son, une situation, une émotion ou une sensation. Selon son intensité, cette représentation peut déclencher plus ou moins les mêmes effets physiologiques que le ferait la réalité. » PasseportSanté.net
Le procédé de la visualisation qui a été attribué au Dr Carl Simonton dans les années 1970, est expliqué en détails ici :
http://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=visualisation_th
http://www.passeportsante.net/fr/audiovideobalado/Balado.aspx
Exemple de visualisation :Notre propos n’est pas de nier les effets de la visualisation qui peuvent être importants. Nous ne voulons pas non plus discréditer la visualisation, mais faire la distinction entre la méthode de visualisation et celle de « l’imagination créatrice » utilisée dans l’art du Qi. Les deux sont souvent confondues. Chaque méthode a ses objectifs, son champ d’action, ses avantages et ses limites.
J’imagine une musique apaisante qui vient me calmer.
La visualisation s’adresse à la personne. Elle peut changer son conditionnement, elle peut améliorer ou corriger certains comportements. La liste des applications thérapeutiques est longue. Plusieurs sportifs améliorent leurs performances en utilisant des images positives. La visualisation peut aussi aider certaines personnes souffrant du stress.
Aussi positive soit-elle, la visualisation comporte cependant un aspect insidieux. Souvent elle procède en séparant le mental et le physique et dans ce cas, elle accentue cette séparation. Les créateurs lointains du l’art du Qi du Taïjiquan sont arrivés à l’évidence que le mental et le physique sont comme le côté pile et face d’une pièce de monnaie. Leur existence séparée est une illusion ; leur fonctionnement séparé est aussi une illusion. Le sentiment que nous avons de leur séparation est une illusion tenace et la source importante d’une grande confusion.
En utilisant la visualisation, nous soulageons des petites souffrances, mais nous alimentons par le fait même une grande confusion, celle du sentiment de la séparation du physique et du mental. Est-ce à dire qu’il faut condamner la visualisation ? Pas du tout, mais dans le domaine de la santé, c’est au médecin qui désire utiliser la visualisation d’évaluer si les bienfaits qu’elle peut procurer compensent cet inconvénient.
Dans son livre Faire face au cancer publié aux éditions Flamarion en mars 2010, la docteure Francine Savard souligne que de nombreuses études démontrent que la pensée positive et la visualisation ont des résultats négatifs dans les cas de cancer.
« Non seulement les livres et autres stratégies axés sur la pensée positive n’aident pas ceux à qui ils s’adressent majoritairement, mais ils peuvent même leur nuire », écrivent des chercheurs canadiens. Selon le psychologue Camillo Zacchia, chef professionnel en psychologie de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, à Montréal, il n’a jamais été démontré que la pensée positive, à elle seule, pouvait changer quoi que ce soit chez une personne. Source.L’IMAGINATION CRÉATRICE
L’imagination créatrice, quant à elle, remonte aux origines lointaines du Taïjiquan, lors de l’élaboration de l’alchimie interne taoïste. L’imagination créatrice permet à notre écoute et à notre sensibilité de s’exprimer plus naturellement. Son action sur le conditionnement et le comportement est secondaire. Ce n’est pas le but visé.
Dans l’imagination créatrice, nous utilisons une image que nous appliquons toujours à une sensation déjà existante, ce qui n’est pas toujours le cas avec la visualisation. Durant toute l’opération, nous gardons la sensation présente pour l’éclairer de façon très particulière. Chaque opération a été longuement expérimentée, quelquefois sur plusieurs générations, afin d’observer ses effets à long terme avant d’être adoptée comme une technique valable qui va dans le sens du naturel.
La visualisation est utilisée à des fins thérapeutiques. L’imagination créatrice n’a pas d’autre objectif que de favoriser l’écoute et la sensibilité naturelle.
Exemple d’imagination créatrice :L’imagination ne fait pas que séparer le mental du physique, elle peut aussi les rapprocher. Dans la séparation et le rapprochement, l’imagination se déploie et se referme comme les ailes d’un oiseau. Pour cela, le déploiement ne doit pas être excessivement sollicité. Le déploiement de l’imagination est fonctionnel. C’est une simplification qui permet de régler des problèmes pratiques de courte durée. Par exemple : un lion s’approche, l’imagination anticipe son attaque et des moyens de lui échapper. Le danger passé, l’imagination se referme et cesse ses activités pour laisser la première place aux sensations du moment présent. Stimulé immodérément, le déploiement de l’imagination peut nous cacher la spontanéité du présent et consolider l’illusion que les représentations qui proviennent de l’imagination sont la réalité elle-même. Le « lion » continue d’être présent dans notre esprit et nous terrorise encore, même si le vrai lion s’est éloigné.
Je souffle sur mon bras puis, je cesse de souffler. Mon souffle a réveillé une sensation sur mon bras. La sensation diminue progressivement et va bientôt disparaître. J’imagine à présent que je souffle encore au même endroit en m’attardant à la sensation laissée par le vrai souffle. La sensation augmente au lieu de diminuer et de disparaître. Ce n’est qu’un piètre exemple, car avec la méthode de l’imagination créatrice, l’endroit où souffler et la direction du souffle est importante.
Ainsi, avec l’imagination, le mental s’éloigne du physique. Les inventeurs lointains du Taïjiquan ont découvert que l’imagination pouvait aussi servir à les ramener ensemble.
Avec la visualisation, l’imagination se déploie pour remplacer un lion imaginaire par un mouton imaginaire. Avec l’imagination créatrice, l’imagination se déploie et se referme avec une grande souplesse et le lion imaginaire retourne au néant après avoir accomplis sa tâche.
Avec la visualisation, l’imaginaire prend son envol. Avec l’imagination créatrice, l’imagination retrouve sa flexibilité naturelle.
La visualisation est un outil qui peut aider à mieux fonctionner dans certains cas très précis, même si elle peut nous éloigner du naturel.
L’imagination créatrice est un jeu qui peut permettre de nous connecter avec notre nature profonde. À moyen et à long terme, ce retour au naturel ne peut que nous aider à contrer certaines dysfonctions quotidiennes.
À première vue, confondre la visualisation et l’imagination créatrice peut sembler banal. Mais comme nous venons de le démontrer, les deux procédés sont à l’opposé l’un de l’autre. Souvent un élève de Taïjiquan ne fait pas la différence entre les deux, ce qui n’est pas grave en soi, aussi longtemps qu’il suive les consignes. Cela devient plus grave si c’est le professeur de Taïjiquan qui commet l’erreur. Celui-ci entraîne alors ses élèves dans une direction diamétralement opposée à l’art du Qi, à l’art du Taïjiquan et au naturel.
Nous ne rappellerons jamais assez l’importance de s’adresser à un professeur qualifié.
++++++++++++++++++++++++++
Séparation, rapprochement... Il n’y a pas de séparation sans rapprochement. Il n’y a pas de rapprochement sans séparation. Comme pour le mental et le physique. Il n’y a pas de haut sans bas et il n’y a pas de bas sans haut, comme il n’y a pas de chaud sans froid et de froid sans chaud, dit le Tao Te King. C’est le Yin et le Yang. Rien n’existe sans son opposé. Le relatif porte la marque du naturel.
Séparation (Qui t’a montré ce long chemin) / Rapprochement (Jusqu’au jour de ton retour)
Cesaria Evora - Sodade
| Quem mostro’b Ess caminho longe? Quem mostro’b Ess caminho longe? Ess caminho Pa São Tomé Sodade sodade sodade Dess nha terra d’São Nicolau Si bo t’screve’m M’ta screve’b Si bo t’squece’m M’ta squece’b Até dia Ke bo volta Sodade sodade sodade Dess nha terra d’São Nicolau |
Qui t’a montré |
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(1) São Tomé e Principe : archipel situé face au Gabon, ancienne colonie portugaise tout comme le Cap Vert. De nombreux capverdiens s’y sont exilés plus ou moins volontairement pour fuir les famines et la pauvreté de leur pays. |
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