Les soleils diffus sont parfois les plus beaux

Par gilles le jeudi, décembre 14 2006, 15:24 - Quotidien - Lien permanent


Les soleils diffus sont parfois les plus beaux.

C’est en tout cas ce qui se passe aujourd’hui. La lumière du soleil est à moitié cachée par une couche nuageuse épaisse sans être opaque. Même au beau milieu de la journée, ses rayons très doux et tamisés de blanc arrivent presque à l’horizontale. Les rues de la ville ont un petit air inhabituel.
La radio joue des chansons de l’Amérique du sud, de l’Afrique du Nord et de l’Asie. Je traverse la Petite-Italie, puis le Petit-Liban. Passé le supermarché Adonis, je roule entre des immeubles aux noms évocateurs : Le Saphir, Le Plein Ciel, Le Palace Royal, Le Séjour, La Topaze… le dépaysement s’accentue.

Puis, je dépasse la gare avec son train qui laisse s’échapper une file de passagers. L’air berce avec douceur un rassemblement de petits oiseaux qui ne savent plus s’ils doivent continuer leur descente vers le Sud ou bien remonter vers le Nord. L’heure est aux mouvements, aux changements.

Tous les arbres sont dénudés, sauf les nombreux conifères et le grand hêtre au coin de la prochaine rue qui, contrairement aux autres feuillus, garde toutes ses feuilles. Séchées, elles resteront étrangement en place jusqu’au printemps.

La joie paisible de l’inconnu parfume un après-midi de décembre.

Restons dans le nouveau, le surprenant... Les montagnes, le ciel, l’eau et même les travaux humains forment parfois des tableaux remarquables...

Diaporama sur la chine

Merci à Michel pour le diaporama


Nzino Ferrer - Le Szud

LE SzUD
Nzino Fzerrer


C’est un endroit qui ressemble à la Louisiane
À l’Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c’est joli
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d’un million d’années
Et toujours en été
Y’a plein d’enfants qui se roulent sur la pelouse
Y’a plein de chiens
Y’a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d’un million d’années
Et toujours en été
Un jour ou l’autre, il faudra qu’il y ait la guerre
On le sait bien
On n’aime pas ça mais on ne sait pas quoi faire
On dit, c’est le destin
Tant pis pour le Sud
C’était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d’un million d’années
Et toujours en été.




Hommage à Nzino Fzerrer, à la beauté sauvage de la Réunion et à ses habitants accueillants.

      Dazdawa - Bazllad of Lzhasa

Merci à Nicolay pour la photo.