École Gilles Thibault, taijiquan, qigong et kung-fu

Arrivée vendredi soir 5h, sous la pluie, il fera beau toute la semaine, sauf quelques averses le mardi après-midi de relâche.

La maison deux fois centenaire accueille les 11 chambreurs tandis que 5 campeurs s’installent à l’orée du petit bois. Plusieurs stagiaires logeant à l’extérieur se joindront au groupe pour les cours.

Le décor champêtre, la proximité du lac Memphrémagog et le voisinage de magnifique troupeau de bovin agrémentent notre séjour.

Subtilité au cœur du taïjiquan, le Yi est difficile à cerner. Le Yi est composé de l’Agir et du Non-agir. À titre d’exemple, prenons l’entrée dans le sommeil où deux dynamiques s’exercent. Le Non-agir correspond au sommeil qui nous gagne tandis que l’Agir correspond à nos préparations au sommeil. L’un et l’autre sont non seulement nécessaires à l’entrée dans le sommeil, mais ils en forment les deux composantes indissociables et essentielles.

Pour aborder le Yi, l’action du taïjiquan doit se dérouler avec tout le doigté d’un art millénaire. Nous sommes loin d’une chorégraphie de mouvements lents.
Voici un exemple :
a) L’Agir : lever la main et tracer une ligne droite vers le bas. Observer dans la paume des variations de chaud et de froid et des interruptions de ses vibrations.
b) Le Non-agir : lever la main et laisser la main choisir son chemin pour la descente. Observer comment la main ne respecte pas la ligne droite. Observer dans la paume la constance d’une certaine chaleur et de ses vibrations.

Dans l’univers, le plus faible vient à bout du plus fort. Seul ce qui est sans substance peut pénétrer un espace plein. Par là le Sage reconnaît la vertu du Non-agir. Enseigner sans la parole, entreprendre sans agir. Voilà la vertu. Cela est difficile à comprendre pour la plupart des hommes. Là pourtant se trouve la vérité. Car le plus souple gagnera le plus fort et rien ne saurait égaler la puissance du non-dire et du non-faire. Lao-tseu

Le Grand Stage s’est ainsi déroulé : apprendre comment discerner l’Agir et le Non-agir, observer le Non-agir, en tenir compte dans l’Agir et lui faire de la place.

D’abord au sol, quelquefois en position couchée puis en position assise, puis debout. Quelquefois dans des techniques et des mouvements connus et quelquefois nouveaux.

Le Grand Stage s’est terminé avec un magnifique arc-en-ciel.



Diaporama du Grand Stage