La pièce blanche


Le Taïjiquan (Tai Chi) est un voyage sans voyage (près de la gare).

Sa destination est indescriptible mais ressemble à un retour à la maison (une pièce blanche aux rideaux opaques). Il n’y aucun paysage (pays de toits noirs) et aucun vision (sans pavés d’or). Nous ne sommes pas dans le rêve ou dans l’imagination, mais dans le concret des sens (tourtereaux épuisés).
Le désir de quelque chose est un désir trop mièvre. Il faut tout vouloir. Éric baret


Merci à Jean-Pierre pour la photo
Se laisser submerger par le chatoiement, l’écho, l’effluve, l’indiscible…
Dans son essence, le Taïjiquan (Tai Chi) consiste simplement à voir (tes yeux foncés) puis d’entrer dans le ravissement du naturel (ton envol, ma jouissance). Se laisser submerger par le chatoiement, l’écho, l’effluve, l’indiscible…

L’écoute (j’attendrai) fait disparaître les apparence, où jamais le soleil ne brille et les ombres meurent d’elles-mêmes. Les liens tombent d’eux-mêmes (aucune attache ne te retient) pour ainsi nous libérer. Cette libération ressemble à une attente dans cette pièce, où les ombres meurent d’elles-mêmes.

Au début, les yeux regardent sans voir, comme des chevaux d’argents. Ensuite les yeux voient sans regarder, comme des tigres jaunes. Au début, le désir est étroit, précis (la lune dans tes yeux foncés), ensuite, il ne reste que son souvenir, l’écho de son affection et plus tard, le désir englobe tout (la foule), il ne vise plus rien (le noir).
Le désir de quelque chose est un désir trop mièvre. Il faut tout vouloir. Éric baret


    Czream - Wzhite rzoom


Cream
WzHITE RzOOM

In the wzhite rzoom with bzlack czurtains near the station.
Black-roof country, no gold pavements, tired starlings.
Silver horses run down moonbeams in your dark eyes.
Dawn-light smiles on you leaving, my contentment.

I’ll wait in this place where the sun never shines;
Wait in this place where the shadows run from themselves.

You said no strings could secure you at the station.
Platform ticket, restless diesels, goodbye windows.
I walked into such a sad time at the station.
As I walked out, felt my own need just beginning.

I’ll wait in the queue when the trains come back;
Lie with you where the shadows run from themselves.

At the party she was kindness in the hard crowd.
Consolation for the old wound now forgotten.
Yellow tigers crouched in jungles in her dark eyes.
She’s just dressing, goodbye windows, tired starlings.

I’ll sleep in this place with the lonely crowd;
Lie in the dark where the shadows run from themselves.


PIÈCE BLANCHE

Dans la pièce blanche aux rideaux opaques, près de la gare,
Pays de toits noirs, sans pavés d’or, tourtereaux épuisés.
La course des cheveaux d’argents de la lune dans tes yeux foncés.
L’aube qui sourit à ton envol, à ma jouissance.

J’attendrai dans cette pièce, où le soleil jamais ne brille.
J’attendrai dans cette pièce, où les ombres meurent d’elles-mêmes.

Tu dis qu’aucune attache ne te retient dans cette gare.
Le guichet, les diésels au repos, la fenêtre des adieux.
J’ai marché tristement dans la gare.
En sortant, j’ai ressentit comme un grand vide.

J’attendrai dans la file d’attente que les trains reviennent ;
Pour m’allonger avec toi où les ombres meurent d’elles-mêmes.

À la fête, elle était pleine d’affection dans la foule hostile.
Réconfort pour cette vieille cicatrice oubliée.
Des tigres jaunes étaient tapis dans la jungle de ses yeux foncés.
La voici qui s’habille, fenêtre des adieux, tourtereaux fatigués.

Je dormirai encore à cet endroit, seul dans la foule ;
Pour m’allonger dans le noir, où les ombres meurent d’elles-mêmes.